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Sécurité routière : drones, aides à la conduite et open data à la rescousse

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Les dernières mesures de sécurité routière annoncées hier au CISR concernent surtout les contrôles de vitesse, avec plus de radars (et notamment plus de radars autonomes).

Mais, il y a aussi une nouvelle approche, qui consiste à introduire des technologies liées au monde des ITS.

Ainsi, la Sécurité Routière veut expérimenter l’utilisation de drones pour faire de la lecture automatisée des plaques d’immatriculation et lutter ainsi contre le défaut d’assurance des véhicules.

La communication mobile est aussi un axe de progrès.

L’Etat veut ainsi constituer un registre des VMA (vitesses maximales autorisées) sur l’ensemble du territoire, qu’il mettra à disposition du public sous forme d’open data. Cela permettra aux systèmes GPS et aux applications de téléphones mobiles de délivrer les bonnes vitesses, qui peuvent être amenées à évoluer pour des raisons liées à la sécurité routière, l’ordre public ou des motifs environnementaux. L’Etat veut d’ailleurs nouer des partenariats de long terme avec les sociétés spécialisées qui, par leur activité, peuvent concourir à la sécurité routière.

Par ailleurs, la Sécurité Routière prend en compte le progrès technologique sur les véhicules. Il s’agit sans doute d’une conséquence du déplacement au salon de Francfort du Délégué Interministériel à la Sécurité Routière, Emmanuel Barbe. La France a l’intention de promouvoir auprès de l’Union européenne l’obligation progressive d’équipements innovants améliorant la sécurité routière (surveillance des angles morts, dispositifs de freinage d’urgence et systèmes
de détection de la dérive de la trajectoire, système visuel et sonore de bouclage de la ceinture sur toutes les places assises, ergonomie des postes de conduite et lutte contre
les facteurs de distraction que sont, par exemple, les écrans ou les téléphones…).

Un axe de communication somme toute « raccord » avec le Congrès ITS de Bordeaux.

Les projets liés à la mobilité intelligente labellisés par le FUI

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Dans le cadre du FUI 20 (fonds unique interministériel), 58 nouveaux projets de recherche collaboratifs impliquant 49 des 70 pôles de compétitivité ont été labellisés. Voici une sélection de ceux qui ont un rapport avec les ITS.

Sur terre :

Le pôle Advancity – le seul pôle de compétitivité dédié à la Ville et à la Mobilité Durables – a fait labelliser un projet visant à améliorer l’interopérabilité des services de mobilité intelligente. Il a pour nom RFM-LaSDIM. Grâce à l’intégration de données (dédiées, dans un 1er temps, aux déplacements routiers) au sein d’une plateforme, il sera possible d’optimiser le trafic, d’élaborer des indicateurs environnementaux et de stratégies de régulation multimodale, et de procéder ainsi à une modélisation dynamique des déplacements. Le projet prévoit la réalisation d’un prototype sur le territoire d’expérimentation du Living Lab GERFAUT II du Conseil général de la Seine-Saint-Denis (avant extension à grande échelle, au niveau national et international). Le marché visé est celui de la gestion de la mobilité et de l’intermodalité grâce au développement d’un référentiel de données de mobilité via la plateforme RFM-LaSDIM. Les retombées globales accessibles au consortium ont été évaluées à 53,4M€ en 2021.

Les partenaires sont Thalès, Neavia Technologies, CDVIA, l’IGN et l’IFSTTAR.

Soutenu par le pôle Systematic, le projet ETS a pour but de développer un système de « ticketing » dans lequel les passagers disposent d’un billet électronique géo-localisé dans l’infrastructure et les véhicules de transport (précision de l’ordre de 20 cm). Les données anonymes géo-localisées sont utilisées par une application de service aux voyageurs et une application de gestion d’infrastructure. Une zone de contrôle permet de détecter les personnes par analyse vidéo, la fusion de ces données avec la géolocalisation fournissant des informations pour la détection de la fraude.

Les partenaires sont Thales, Mines Télécoms, CLIRIS, JOUL et le CEA.

Labellisé par les pôles Végépolys et Viameca, le projet PUMAgri (Plateforme Universelle Mobile pour l’Agriculture) marque l’entrée du véhicule autonome dans l’agriculture. Il vise à développer en 2023 une machine intelligente et autonome, capable de réaliser des travaux de désherbage, mais aussi de maraîchage et de viticulture. Elle permettra notamment de réduire les quantités de pesticides.

Liste des partenaires : Sitia, Irstea, Effidence, coopérative Terrena, Chambre régionale d’agriculture de Bretagne, Laris et Visio Nerf.

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Dans l’air :

Le pôle Systematic a fait labelliser 2 projets en lien avec le transport intelligent dans le domaine aérien.

Le projet AWACS vise à fournir à l’exploitant aéroportuaire des outils d’aide à la décision basés sur l’analyse des flux de trafic, afin  d’améliorer l’utilisation de la plateforme, comprendre l’origine des congestions, identifier certains facteurs de risques pouvant affecter la sécurité (collisions, sorties de pistes).

Listes des partenaires : Aéroports de Paris, LIP6, CEFA Aviation, IFSTTAR, Safety Line.

Egalement en lien avec l’aéronautique, le projet Cap 2018 vise à développer un Autopilot (Système de pilotage automatique) certifié pour les drones civils grand public, selon les normes des systèmes aéronautiques (DO-178C). L’objectif est d’apporter aux futurs drones plus de sûreté de fonctionnement et de sécurité, ce qui facilitera leur utilisation et leur intégration dans l’espace aérien.

Listes des partenaires : Adacore, Sogilis, Squadrone System, Wavelens, ACG Solutions, Gipsa Lab, CEA Leti.

Soutenu par les pôles Pégase, Aerospace Valley et Astech, le projet SAFEDRONES ambitionne de proposer une nouvelle approche française de la sécurité pour les drones civils.

Listes des partenaires : Etienne Lacroix, Erasm, Airod Technologies, ECA Robotics et l’ONERA.

Soutenu par les pôles Pégase, Astech, i-Trans et Mer Méditerranée, le projet AIRMES vise à assurer la coopération entre des petits drones, chargés de la surveillance des infrastructures (réseaux ferrés ou électriques).

Liste des partenaires : EUROGICIEL, EDF, SNCF, HEUDIASYC, AERO SURVEILLANCE.

Hydrocean

Sur mer :

Soutenu par les pôles EMC2 et Mer Bretagne Atlantique, et porté par Hydrocean, une start-up crée il y a 8 ans et incubée à l’Ecole Centrale de Nantes qui est devenu un des leaders mondiaux de la simulation numérique en hydrodynamique, le projet Optiroutes entend réduire la consommation énergétique des navires, augmenter leur sécurité et allonger leur durée de vie. L’idée est d’améliorer significativement la prise en compte de l’environnement dans lequel évoluent ces navires, par exemple l’état de la mer. Les améliorations sont envisagées dès le stade de la conception (optimisation des formes) et tout au long de l’exploitation (routage et chargement optimal).

Liste des partenaires : ADRENA, STX Europe, CMA CGM, Bureau Veritas, Ecole Centrale Nantes, IFREMER et ENSM.

Des drones pour surveiller le chassé-croisé sur les autoroutes Vinci

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A l’occasion du grand « chassé-croisé » des vacances d’été, ce week-end, vous avez une chance d’observer des drones survolant les autoroutes. Vinci Autoroutes et Eutelsat Communications ont décidé de tester l’information trafic par vidéo et par drone depuis l’échangeur autoroutier A7/A9 d’Orange, principal noeud autoroutier de la Vallée du Rhône. La captation vidéo en direct est assurée par Live Drone, spécialiste français dans ce domaine.

On peut retrouver ici les prises de vues de ces drones sur le site de Vinci Autoroutes.

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Concrètement, « les drones enchaîneront plusieurs séries de vols d’une dizaine de minutes chacun, permettant de visualiser très précisément les conditions de circulation. Les vacanciers, désireux de connaître l’état du trafic avant leur départ pourront ainsi avoir accès au flux vidéo live en haute définition. Ces images pourront également être mises à disposition des chaînes de télévision généralistes et d’information continue.

Un premier test similaire avait déjà été effectué le samedi 11 juillet, au péage de Saint-Arnoult-en-Yvelines sur l’A10, souvent saturé.

Au Congrès ITS de Bordeaux, où Vinci sera présent, on verra également des drones pour filmer les démos.

Premières répétitions à Bordeaux pour le Congrès ITS

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Pendant une bonne partie de la semaine, quelques uns des exposants du Congrès ITS de Bordeaux sont venus sur place pour réaliser des premiers tests en vue de l’événement. Au parc des expositions, on pourrait résumer cela par un véhicule connecté et autonome (Link & Go d’Akka Technologies), un vélo connecté (Nigiloc) et des drones (Reflet du Monde).

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A Bordeaux-Lac, durant ces quelques jours, on a pu voir tourner des véhicules autonomes, encadrés par d’autres véhicules. Ils ont roulé sur route ouverte, grâce à une dérogation accordée par les pouvoirs publics. Mais, c’était pour des essais, afin de vérifier la connectivité avec l’infrastructure. La presse, qui a été conviée hier après-midi, a pu rencontrer quelques acteurs pour échanger sur ces premiers jours d’essais. Les photographes ont pu ainsi approcher le prototype d’Akka Technologies, l’un des plus attendus du congrès.

Voir les photos du Link & Go

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Durant cette session, VEDECOM est également venu rencontrer les journalistes. Si le secret est encore gardé sur les lignes de son véhicule autonome (qui concentre le savoir-faire du meilleur de l’industrie automobile française), avec interdiction de prendre des photos, on sait désormais que le souhait est d’embarquer des technologies réalistes à des coûts « automobiles ». C’est donc sur la base d’un véhicule de série électrique, et avec des capteurs mieux intégrés que sur la Google Car, que ce prototype fera son apparition en première mondiale à Bordeaux en octobre prochain. Le véhicule pourra aussi proposer des services connectés, en lien avec la conduite ou les phases où le conducteur est plus passif.

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Que diriez-vous de ce type de proposition en mode autonome ?

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Toujours en matière de véhicule autonome, l’UTBM a présenté une partie de sa démonstration, qui porte sur la détection d’autres véhicules aux intersections, et une gestion automatisée des priorités. A un moment, les journalistes ont pu voir le conducteur sortir les mains de la vitre avant, pendant que le véhicule – un Renault Scenic – roulait en mode autonome.

Plus de détails sur YouTube.

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Le drone est sans doute l’appareil qui se rapproche le plus du véhicule autonome. Et il était présent aussi hier à Bordeaux-Lac. La société Reflet du Monde, qui travaille sur les drones du futur, sera présente lors du Congrès mondial sur les ITS. Elle sera là pour apprendre aux participants à piloter un drone, mais aussi pour prendre des images du congrès, et en particulier des démonstrations (dont celles de voitures autonomes, évidemment), qui seront retransmises sur écrans géants.

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Voici le retour sur écran d’un opérateur de prises de vues à partir d’un drone.

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Et le véhicule connecté ? Il était là bien sûr. Continental a donné quelques détails sur son véhicule relié au cloud et baptisé « Holisitic Connectivity », donnant accès à une foule de services. La presse a pu également tester les feux connectés à Bordeaux, qui ont été déployés dans le cadre du projet Compass4D. A bord de véhicules équipés d’une liaison G5 (proche du Wi-fi), elle a pu mesurer l’intérêt d’une communication permettant de savoir quelle vitesse respecter pour être sûr de passer au feu vert, ou au contraire incitant à couper le moteur quand on sait que le feu rouge va durer longtemps. Une démo très réaliste et aménagée sur 13 carrefours à partir de Bordeaux-Lac.

Voir les photos de Compass4d, fournies par Geoloc Systems.

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Plus surprenant, on a pu voir aussi au parc des expositions un vélo connecté, grâce à la balise de Nigiloc qui permet d’être alerté en cas de vol et même de pouvoir le localiser (grâce à un accord avec Sigfox).

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Enfin, le cluster Topos Aquitaine – hôte du congrès ITS – a profité de cette journée pour organiser sur place un « living lab ». Cette formule de discussion ouverte entre membres permet de discuter librement d’innovation et de faire avancer plus rapidement les idées.