Présidente du Comité Bordelais d’organisation du 22ème Congrès Mondial sur les ITS et Présidente du cluster Topos Aquitaine, Florence Ghiron revient pour le blog sur cet événement qui a marqué l’histoire.
Quel a été votre vécu de ce Congrès 2015 ?
C’est d’abord une très belle aventure humaine. Il y a eu des groupes de travail et un vrai collectif pour faire de ce congrès un succès. Nous sommes arrivés, je crois, à un beau résultat. Les ITS sont désormais mieux reconnus et ont une visibilité auprès du grand public. On peut aussi parler d’une plus grande maturité de ce secteur, avec une filière mieux représentée, consciente des enjeux sur les marchés. On est sorti d’un monde qui se limitait à des ingénieurs. D’ailleurs, il y a eu des contacts commerciaux au niveau de l’expo. Nous sommes arrivés à faire travailler ensemble des filières différentes, que ce soit dans le numérique, les travaux public et le spatial. Par exemple, sur le village « Space for ITS », les acteurs qui exposaient ont pu échanger avec des PME.
Et qu’en ont pensé les partenaires locaux ?
Nous n’avons pas encore vraiment fait le debriefing, mais ils sont contents. En raison des importantes retombées dans les médias, il y a eu un rayonnement qui a bénéficié à l’ensemble du territoire, mettant en avant les atouts de la filière ITS. Ce qui est important également, c’est que nous avons des villes-pilotes qui sont autant de territoires d’expérimentation, prêtes à accueillir l’innovation.
Comment va se mettre en place le Living Lab sur les ITS ?
Il va réunir plusieurs acteurs autour d’un plan d’action. Nous avons de l’ambition, mais nous ne voulons pas aller trop vite. D’ici la fin de l’année, le Living Lab va se doter d’une road map, avec une vision à deux ans, et annoncer de premiers projets. L’objectif est ensuite de grossir avec le temps.
Que vous ont dit les dirigeants d’ERTICO ?
Ils sont satisfaits, en raison du record de fréquentation que nous avons battu. Je crois qu’ils peuvent dire merci au dynamisme de la filière ITS en France.
Quels sont les moments de ce Congrès qui vous ont le plus marqué ?
Je retiens une intervention de la Caisse des Dépôts, qui a évoqué les changements de paradigme, ainsi que les enjeux liés aux ITS, sur fond de partenariats et de big data. Leur message était qu’il fallait écouter les jeunes, qui sont des visionnaires. Bien sûr, les démos ont participé au succès de l’événement, notamment celles de véhicules autonomes – et en particulier celui de VEDECOM – qui ont beaucoup plu et impressionné. Celles sur la connectivité ont eu aussi beaucoup de succès, comme celle de Continental qui a bénéficié d’un bouche-à-oreille très positif, ou celle de NXP qui a reçu le plus grand nombre de visiteurs. La démo de Cohda Wireless a été également appréciée.
Comment voyez-vous la suite ?
Il y a encore beaucoup de travail. Chez Topos Aquitaine, nous travaillons à un rapprochement avec Digital Aquitaine, autour de la mobilité, du commerce connecté et de la logistique. L’objectif est évidemment de donner à la région une certaine visibilité. Et puis, il y a aussi la COP21 qui se profile à Paris en fin d’année. Avec ITS France, nous irons présenter le Manifeste rédigé à Bordeaux à l’issue de la table ronde ministérielle, qui reconnaît le rôle que peuvent jouer les transports intelligents pour réduire les émissions de CO2.