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Cohda Wireless lance un radar V2X qui pourrait devenir la référence du marché

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Un an avant d’accueillir le Congrès Mondial sur les ITS à Melbourne, l’Australie a tenu à marquer sa présence à Bordeaux. La société Cohda Wireless a ainsi présenté un nouveau système radar qui se destine aux futurs véhicules connectés en V2X (communication entre véhicules et avec l’infrastructure). L’originalité vient du fait que ce n’est pas un capteur que l’on ajoute, mais un logiciel qui tourne sur une puce NXP Roadlink.

Partant du principe que le nombre de véhicules équipés en V2X sera faible au démarrage, Cohda propose tout simplement d’utiliser les signaux radio émis par les voitures et les panneaux routiers comme autant de capteurs pour analyser l’environnement. Il devient ainsi possible de détecter par effet Doppler les bâtiments et les panneaux routiers, mais aussi les véhicules non connectés et que l’on peut localiser à l’approche d’un virage avant même de les avoir en visuel.

Cela permet d’avoir l’équivalent d’un radar qui fonctionne à 360 degrés, et se montrant insensible à la pluie et au brouillard.

L’annonce a eu lieu en présence de Warren Truss, Vice-Premier Ministre du pays, qui était venu à la tête d’une forte délégation australienne à ITS Bordeaux.

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Le radar V2X de Cohda Wireless est compatible avec les standards de communication en vigueur en Europe et aux USA, que ce soit à bord des véhicules ou dans les balises en bord de route. Sans ajouter de matériel en plus dans les unités V2X, ce système aussi servir à localiser plus précisément la voiture, même dans les canyons urbains, avec une seule antenne et à condition d’avoir à bord une cartographie 3 D.

Le radar de Cohda pourrait servir de brique à bord des futurs véhicules autonomes.

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Précisons par ailleurs que la société australienne a conclu des partenariats stratégiques avec NXP et Siemens pour le déploiement du V2X en Europe. Cohda participe aux tests sur le corridor ITS qui part des Pays-Bas, traverse l’Allemagne et se termine en Autriche.

La RATP s’intéresse aussi au véhicule autonome

 

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Lors du dernier congrès ITS de Bordeaux, les visiteurs et les médias ont pu tester un certain nombre de véhicules autonomes, que ce soient des voitures (Akka Technologies, Renault, Valeo, VEDECOM) ou des navettes (Easymile, Navya).

Certains de ces véhicules avaient eu une dérogation pour pouvoir rouler sur route ouverte.

Alors que la France commence à accorder des autorisations pour des expérimentations, notamment en région parisienne, le site Mobilicités nous apprend que la RATP s’intéresse à cette technologie, en complément des transports en commun. Clément Lucchesi*, chargé de mission pilotage des programmes et participations, a annoncé lors du congrès ITS que l’opérateur de transport public allait expérimenter ce type de véhicule en 2016 à Rambouillet. « L’idée est d’effectuer des navettes entre la gare et le domicile, le véhicule se rechargeant tout seul entre deux trajets », a précisé Clément Lucchesi.

La RATP est effectivement impliquée dans un programme d’expérimentation autour du véhicule autonome, ainsi que Renault et Continental, à Rambouillet.  L’opérateur anime d’ailleurs un volet sur le transport public dans le cadre du plan sur le véhicule autonome, englobé dans la thématique Mobilité Ecologique.

*Que ce blog a approché pour une interview. Mais, il était trop tôt pour en parler pendant le congrès.

Autoliv prêt à fournir un module d’horizon électronique dans l’automobile

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Présent lors du dernier Congrès sur les ITS de Bordeaux, l’équipementier suédois y a annoncé l’introduction sur le marché d’un module d’horizon électronique. Ce système permet d’utiliser les informations en provenance d’une carte numérique et des capteurs à inertie pour prédire ce qui va se passer en dehors du champ de vision du conducteur. Il sert par exemple à anticiper sur des virages serrés, en renseignant l’électronique de bord sur le profil de la route.

Le module en question a la taille d’une carte de crédit. Ce concentré de technologie est une conséquence directe de l’acquisition de la branche automobile de Macom, une société américaine spécialisée dans les semiconducteurs.

La solution d’Autoliv pour l’horizon électronique permet d’équiper les gammes des constructeurs à un coût compétitif. Elle est compatible avec les services connectés reliés au cloud, et permettant entre autre la mise à jour dynamique des cartes de navigation. Ce système est disponible pour des développements ou pour une mise en production.

L’horizon électronique est une brique essentielle pour les futurs véhicules autonomes.

Volvo tablette au volant

A ce propos, il faut savoir qu’Autoliv coopère avec Volvo autour du projet DriveMe qui va déboucher en 2017 sur le test en conditions réelles de 100 véhicules autonomes dans les rues de Göteborg. La ville suédoise accueillera par ailleurs l’année prochaine le Symposium sur les Véhicules Intelligents, où ces deux partenaires – qui y ont leur siège social – seront mis en évidence.

Les innovations de Vinci à ITS Bordeaux

 

ITS vinci

Lors du dernier Congrès ITS de Bordeaux, le groupe a présenté un certain nombre d’innovations liées aux infrastructures et à la mobilité. On peut les ranger dans trois catégories :

1-La route intelligente

Smartvia Cryo : un objet connecté pour la gestion des réseaux routiers. Cet instrument de mesure et de transmission des températures de chaussée (en surface et en profondeur) a été conçu et développé par Signature Traffic Systems, en partenariat et sous l’impulsion du Centre de recherche et développement d’Eurovia. Ce système communicant, autonome en énergie et à transmission sans fil s’installe par simple carottage sur les routes existantes.

Le démonstrateur Novatherm : la chaussée qui produit de l’énergie. Des écrans thermiques sont intégrés à la chaussée et permettent, en hiver, de récupérer l’énergie issue de la géothermie pour déneiger la voie. En été, l’énergie solaire captée par la chaussée permet de fournir de la chaleur aux infrastructures existantes dans son environnement proche. La chaussée remplit ainsi le même rôle qu’un échangeur d’énergie, et présente l’avantage d’être silencieux et invisible. Cette innovation a été développée par Eurovia.

La gestion du trafic : le suivi et la gestion des flux de circulation sont au cœur des projets menés par Vinci sur ses réseaux autoroutiers, en France et à l’étranger. La solution SmarTIC développée par Vinci Energies à Prague (République tchèque) est un exemple de système de régulation permettant de gérer le trafic de façon centralisée.

2-Des transports publics plus efficaces

L’automatisation dans le métro : le poste de commande du métro automatique de Lyon, conçu par Vinci Energies, assure la circulation des rames sans conducteur et supervise les équipements installés en stations. Ce système d’aide à l’exploitation entièrement automatisé permet de gérer, de façon centralisée et sécurisée, l’ensemble du trafic de la ligne.

Le Wi-Fi dans les transports : le tramway connecté Rhônexpress. Ce nouveau tramway facilite la correspondance du voyageur entre la gare de Lyon Part-Dieu et l’aéroport de Lyon-Saint Exupéry, avec des informations pratiques en temps réel (horaires des vols et des trains, etc.), ainsi qu’une connexion Wi-Fi gratuite.

La connectivité dans les aéroports : pour répondre au besoin accru de connectivité des voyageurs, les aéroports gérés par Vinci Airports en France, au Portugal et au Cambodge offrent un service de Wi-Fi gratuit et illimité, et proposent des services connectés complémentaires.

3-La Smart City

Afin d’alimenter et de stimuler les réflexions sur l’innovation urbaine, la mobilité et les nouveaux services urbains, Vinci s’est doté d’un think tank, La Fabrique de la Cité, dont la vocation est de valoriser les initiatives pionnières, en suscitant l’échange entre les différentes parties prenantes.
Dans une démarche interdisciplinaire et internationale, les acteurs du développement urbain sont invités à se rencontrer autour de projets de recherche, et à l’occasion de séminaires. Les travaux de La Fabrique de la Cité s’organisent autour de trois grands axes : adaptation des villes existantes, mobilité durable et économie urbaine.

Continental rend l’éclairage public intelligent

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Lors du dernier Congrès sur les ITS de Bordeaux, dont il était l’un des animateurs, avec bon nombre d’innovations, l’équipementier allemand a aussi décliné son expertise automobile au service des infrastructures. C’est ainsi qu’on a pu voir un démonstrateur de contrôle de l’éclairage public intelligent (Intelligent Street Light Control).

Alors que les LED sont appelées à se généraliser dans les rues, d’ici 15 ou 20 ans, on peut utiliser des systèmes électroniques et des capteurs afin de transformer l’éclairage public en un « éclairage LED intelligent », que l’on pourrait même qualifier d’ « éclairage public 4.0 », et qui contribue largement à renforcer la sécurité et le confort de conduite.

L’introduction de l’électronique ouvre en effet de nouvelles perspectives.

Par exemple, la fonction de diagnostic, qui permet d’informer les opérateurs de la défaillance d’un éclairage, constitue un canal d’information adapté pour transmettre également des données collectées par des capteurs.  Il serait possible de savoir si les espaces de stationnement situés à proximité de l’éclairage sont occupés ou non (une information qui pourrait être relayée dans le Cloud). Il serait également possible de détecter des objets en mouvement. La luminosité pourrait donc être ajustée aux besoins, en fonction du type de mouvement détecté (piéton, cycliste ou voiture) et la lumière pourrait même être complètement éteinte à certains moments.

Autre cas de figure : il devrait être non seulement possible de détecter des accidents, et de garantir ainsi une aide rapide, mais également d’avertir les véhicules qui arrivent près du lieu en question.

Plus surprenant : l’éclairage public intelligent pourrait également jouer un rôle important dans la conduite autonome. Il pourrait fournir des données liées aux facteurs environnementaux, tels que la luminosité, la température, la pluie, la neige et la formation de glace.

Et on peut même y ajouter un impact sur l’électromobilité. En effet, les lampadaires à LED pourraient, à l’avenir, être équipés de bornes de recharge pour les véhicules électriques, constituant un atout supplémentaire pour leur autonomie.

Ibéo revient sur ITS Bordeaux

Ibéo démo

Le partenaire de Valeo, spécialiste des capteurs, a mis en ligne une vidéo sur sa démo lors du dernier Congrès ITS de Bordeaux. On peut y revoir le freinage automatique face à un piéton, symbolisé par un mannequin.

Chaque personne qui a fait la démo pouvait revoir ensuite sur un serveur la vidéo de son passage à bord de la voiture. Une séquence pleine d’émotions pour certains.

Visiblement, la firme allemande est satisfaite de l’édition 2015 de l’ITW World Congress. Et d’ores et déjà, elle donne rendez-vous l’année prochaine à Melbourne.

24 h chrono pour l’innovation autour des ITS : plus fort que Jack Bauer

Digital campus

Lors du Congrès de Bordeaux sur les Transports Intelligents, des étudiants ont participé chez Digital Campus aux 24 h de l’innovation, un challenge unique en son genre qui consiste à développer en 24 heures chrono un sujet imposé.

Le défi portait l’impact de la mobilité intelligente, sur les modes de vie et sur les bénéfices que l’on peut en attendre. Plusieurs entreprises et organisations aquitaines (i2S, Ampool, le port de Bordeaux, Bordeaux Métropole…), françaises (Michelin, SNCF…) ou étrangères (eSafety aware, Transport Systems Catapult…) étaient représentées sur place afin d’expliquer leur problématique.

C’est finalement l’équipe Handi social, composée d’étudiants de l’ESTIA ainsi que de Digital Campus Bordeaux, qui a remporté la palme d’or (premier prix doté de 5000 €) après avoir réfléchi sur l’amélioration de l’accessibilité des centres villes pour les personnes à mobilité réduite, (sujet proposé par Bordeaux Métropole). Ils remportent également le prix Saturn du meilleur projet utilisant des technologies spatiales.

La deuxième place (prix doté de 3000 €) revient à l’équipe Serenity, composée d’étudiants de l’ESTIA, Digital Campus Bordeaux. Ils ont travaillé sur un nouveau véhicule autonome, sujet proposé par Michelin.

Le troisième prix (doté de 2000 €) a été attribué à l’équipe The strickers, composée d’étudiants de Digital Campus et ESTIA qui ont travaillé sur le sujet proposé par la SNCF sur l’amélioration de l’attractivité et de l’espace de vie des gares.

Enfin, la quatrième place (1000 €) a été attribuée à l’équipe les 10 LSR composée d’étudiants ESTIA et de Digital Campus Bordeaux, qui ont développé un concept de radar embarqué sur les voitures de demain et un principe de points de permis virtuel pour augmenter la sécurité routière (sujet proposé par l’association esafety aware en Belgique).

Pour information, Les 24 h de l’Innovation est une plateforme collaborative où des défis sont régulièrement proposés, sur des thématiques relatives au transport (comment récupérer l’énergie sur un véhicule terrestre à moteur, voilier du futur, quelles solutions de mobilité pour les futures mégapoles verticales), ou sur des sujets plus légers (comment favoriser la pratique de la natation en gardant les cheveux secs, les outils du futur pour le graissage d’une selle de cheval…).

Lutz Pathfinder : la voiture autonome de Catapult à ITS Bordeaux

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On ne l’a pas vu rouler au Parc des Expositions, ni dans les rues de Bordeaux, lors du dernier Congrès Mondial sur les Transports Intelligents. Mais pourtant, ce drôle de véhicule n’est pas passé inaperçu dans l’expo, sur le stand de Transport Systems Catapult.

Le Lutz Pathfinder est un Pod, autrement dit une espèce de navette autonome qui a été conçue par RDM Group et le département de robotique de l’Université d’Oxford. Ce véhicule électrique à deux places embarque 19 capteurs.

Découvrez-le ici en photo.

L’engin doit être prochainement testé en Grande-Bretagne, à Milton Keynes près de Londres. Une quarantaine d’exemplaires devraient à terme prendre la route dans une ville anglaise, en complément de la voiture particulière et des transports en commun.

Voir la vidéo.

Une alliance pour promouvoir la mobilité comme un service

Enterprise Mobility as a Service

Pendant le dernier Congrès ITS de Bordeaux, une alliance a vu le jour. Une vingtaine d’organisations européennes* se sont réunies autour de ce qu’on appelle « Mobility as a Service » (MaaS), autrement dit un service qui permet à un opérateur de proposer le moyen de transport le plus approprié, grâce aux outils numériques (smartphone, tablette).

A la base, ce concept avait été développé lors du Congrès ITS Europe d’Helsinki. On peut encore lire en ligne le communiqué qui présente ce concept. Sampo Hietanen, le Président d’ITS Finlande, le qualifie de nouveau modèle pour le transport.

L’idée est de proposer sous forme de forfait, comme dans la téléphonie mobile, un package de mobilité qui permet d’emprunter le taxi, un véhicule de location, ainsi que les transports en commun. Une idée appuyée par la Finlande, et qu’il convient d’élargir à l’ensemble de l’Union Européenne.

Ce nouveau modèle est une opportunité pour les opérateurs de transport public et les acteurs privés de travailler ensemble autour d’un nouveau modèle économique… à condition de s’entendre sur le partage et la propriété des données.

*Les membres sont :  Agence Finlandaise pour le financement de l’Innovation (Tekes), AustriaTech, Connekt, Ericsson, ERTICO – ITS Europe, Fédération Internationale de l’Automobile (Région 1), Helsinki Business Hub, IRU, ITS Finland, ITS Sweden, ITS Ukraine, Ministère Finlandais du transport et des communications, Ministère Suédois de l’Entreprise et de l’Innovation, MOBiNET, National Mobile Payment Plc. (Hongrie), Transport for London, Vinnova, Universités d’Aalborg (Danemark) et de Tampere (Finlande) et Xerox.

Easymile à la conquête de l’Amérique avec sa navette autonome

 

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Lors du Congrès ITS de Bordeaux, EasyMile et GoMentum Station ont annoncé la signature d’un accord de partenariat exclusif afin de tester pour la première fois en Californie du Nord une flotte d’EZ10. Ces navettes, que l’on a pu apercevoir au congrès, sont des véhicules autonomes de  transport collectifs (VATC).

Rappelons qu’EasyMile est une coentreprise entre Ligier Group, constructeur de quadricycles légers et lourds, et Robosoft, société spécialisée en robotique de services, qui a déployé avec succès des flottes de véhicules autonomes de transport collectifs en Finlande, France, Italie, Espagne et Suisse.

Le partenariat avec GoMentum Station, société basée à Concord en Californie, témoigne de son
ambition d’être la première à déployer à des fins commerciales de ce type de véhicules aux États-Unis.

EasyMile répond aux enjeux de la  mobilité du dernier kilomètre avec des navettes autonomes proposant un mode de transport collectif à vitesse réduite. Les EZ10 seront déployées sur le site pilote de GoMentum Station à Bishop Ranch, un parc d’activité situé à San Ramon en Californie. Le projet pilote est prévu pour débuter à l’été 2016 avec deux véhicules.