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Les ITS gagnent les lunettes connectées

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La même semaine que le dernier Congrès ITS de Bordeaux, mais dans un salon professionnel à Paris (Mobility for Business), HERE a annoncé un partenariat avec la société française Eurogiciel, qui a choisi de s’appuyer sur sa technologie pour développer une application de navigation adapté à des lunettes de réalité augmentée fabriquées par Optinvent.

Fonctionnant sous Android, ces lunettes vont permettre aux professionnels mobiles (techniciens, livreurs, ouvriers, etc.) de bénéficier d’une navigation sur site et d’afficher des points d’intérêts géolocalisés, garantissant une efficacité sur le terrain et un confort de travail optimisé grâce à une solution de mobilité intuitive « mains libres ».

Cette application « Guidance » a pour objectif de faciliter la navigation du porteur des lunettes par un affichage en réalité augmentée des points d’intérêts (HERE Livesight) et de la direction à prendre. Le professionnel peut ainsi garder les mains libres pour effectuer sa mission en ayant toutes les informations techniques et directionnelles dont il a besoin dans son champ de vision. Grâce au mode hybride proposé par HERE, l’application « Guidance » peut également fonctionner même lorsque les lunettes ne sont pas connectées.

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Le même partenaire Eurogiciel collabore également avec SERES, une filiale de La Poste, dans le cadre du projet Doc Eye qui permet avec des lunettes et de la réalité augmentée de procéder à des missions telles que : la vérification d’identité, la reconnaissance automatique de documents, de la logistique dans une optique de livraison du dernier km..

Ogi Redzic (HERE) : nous préparons les cartes HD pour la voiture autonome

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Le blog du Congrès ITS de Bordeaux a rencontré le Vice-Président en charge de l’automobile chez HERE, Ogi Redzic. Le leader mondial de la cartographie numérique évoque le rachat de l’entreprise par les constructeurs allemands, le défi des cartes pour les voitures autonomes et la concurrence avec les acteurs de la Silicon Valley.

Qu’est ce que cela change d’avoir aujourd’hui pour actionnaires Audi, BMW et Daimler ?

En vérité, pas grand chose. Notre business au quotidien reste le même. Nous continuons à servir le marché et à fournir les autres constructeurs, comme cela a été toujours le cas depuis 20 ans. Et je ne pense pas qu’il y aura de changements à terme. Et nous allons continuer aussi à alimenter en cartes d’autres marchés que l’automobile, comme l’électronique grand public par exemple, ou encore les entreprises.

C’est donc le business comme avant ?

Oui, et nous resterons ouverts à toute forme de coopération. Les clients auront toujours accès aux équipes et à un même niveau.

Ce rachat était-il quand même pour les constructeurs allemands un moyen de sécuriser l’avenir par rapport à un fournisseur qui délivre des cartes de qualité ?

Vous devriez leur poser la question. Je ne sais pas si on peut parler d’une forme de reconnaissance, mais nous avons fait beaucoup ces 5 dernières années en termes d’investissement et de développement pour fournir aux constructeurs des cartes répondant aux besoins de leurs voitures connectées. Depuis 2 ans, nous communiquons sur les cartes HD pour la conduite automatisée. Je pense que nous avons les ingrédients pour accompagner l’industrie automobile dans cette évolution, qui est une de leurs priorités. Nous avons investi beaucoup d’argent dans ce domaine et je crois que nous avons fait honnêtement beaucoup de progrès. HERE fait des cartes dont la précision est au centimètre près. Nous sommes aussi en mesure de faire de la prédiction pour aider les conducteurs à anticiper sur des dangers. C’est un travail qui a une certaine valeur.

On peut voir ici sur le congrès plusieurs démos de voitures autonomes. Vous fournissez justement des cartes pour faire des tests dans les zones où des autorisations ont été accordées ?

Nous avons en effet réalisé des cartes HD pour des sites où il est légalement possible de faire des expérimentations. Plusieurs clients utilisent nos cartes pour ces tests. Et à terme, nous allons faire des cartes HD à plus grandes échelle sur les axes principaux, en Europe de l’Ouest, comme en Amérique du Nord et dans quelques pays clés en Asie. Ce sera le cas prochainement, mais nous ne pouvons pas le faire trop tôt, car les véhicules ne seront lancés que vers 2018 ou 2019. Ce n’est donc pas la peine de fournir trop de détails dès cette année. Grâce à nos véhicules, qui testent les nouvelles fonctionnalités, nous serons en mesure de répondre à la demande quand ce sera le moment.

Beaucoup de gens font référence à Google quand ils parlent de véhicule autonome. Pensez-vous qu’ils viendront vous concurrencer dans les cartes ?

Vous savez, nous sommes toujours ravis d’avoir de nouveaux concurrents. Je suis franchement reconnaissant à Google d’avoir fait autant en faveur de la voiture autonome, ce qui a forcé les constructeurs automobiles à faire des progrès dans ce domaine. C’est un sujet très important. Mais, je n’ai pas peur de Google. C’est un partenaire avec qui nous avons des bons rapports, mais qui n’a pas un monopole sur ce thème. Nous pensons que les constructeurs automobiles seront ceux qui apporteront cette fonction aux conducteurs et nous voulons participer à ce défi. HERE est un partenaire reconnu, qui veut aider l’écosystème à évoluer.

Peut-être un mot sur la voiture connectée, car c’est une réalité avec aujourd’hui des services dans le cloud et des mises à jour en ligne ?

Absolument. La connectivité rend aujourd’hui toutes ces choses possibles. Pendant ces 20 dernières années, vous avez bien vu que les mises à jour de cartes étaient compliquées, car les clients devaient changer leur disque ou utiliser une clé USB. Aujourd’hui, il suffit de se connecter au cloud pour avoir les dernières cartes. On peut aussi bénéficier d’informations en temps réel sur le trafic, les places de parking disponibles. Dans le futur, c’est le logiciel de bord que l’on pourra aussi mettre à jour et on pourra ainsi gérer des flottes, ce qui permettra aux exploitants d’être plus efficaces et d’économiser de l’argent.

 

Pour HERE, les réseaux mobiles et l’accès aux données sont nécessaires pour le développement des ITS

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En amont du congrès ITS de Bordeaux, qui se se déroule à partir de lundi, le leader de la cartographie numérique publie un livre blanc sur les facteurs de succès des systèmes de transport intelligents. Rédigé avec le cabinet d’études SBD, spécialisé dans l’automobile, ce document explique que les réseaux mobiles et la libéralisation de l’accès aux données sont les clés pour le déploiement de ce qu’on appelle les ITS.

D’après SBD et HERE, environ 89 milliards de dollars ont été investis au cours des dix dernières années dans des plans à grande échelle qui n’ont pas permis d’atteindre les objectifs fixés ou qui ont souffert de longs retards. Par ailleurs, malgré un grand nombre d’essais et de projets de recherche financés par les gouvernements, très peu ont abouti à un déploiement commercial. Dans de nombreux cas, les technologies manquaient de maturité, étaient trop coûteuses ou n’étaient pas suffisamment conviviales.

Les auteurs précisent également que les acteurs des projets liés aux ITS doivent désormais faire preuve d’un nouvel esprit de collaboration, tourné vers l’ouverture et l’accès aux données.

En effet, une ville en mouvement génère un énorme volume de données. Or, à ce jour, ces données ne sont pas pleinement exploitées. Pour ce faire, Il faudrait créer un écosystème permettant de connecter les véhicules, les individus, la ville, l’infrastructure routière et les autorités compétentes en matière de circulation pour pouvoir collecter l’ensemble des données utiles et pertinentes et de les analyser.

Mais, pour le moment, aucun constructeur automobile, ni aucune autorité compétente pour la circulation routière n’est en mesure de créer un tel écosystème seul(e).

Le congrès de Bordeaux permettra peut-être de donner un nouvel élan.

Lire le Livre Blanc.

Des cartes HD pour les tests de véhicules autonomes

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Alors que le Congrès sur les ITS de Bordeaux approche à grands pas, et avec lui les démos de véhicules autonomes, HERE dévoile les cartes numériques HD qui permettent justement aux constructeurs automobiles de faire des tests.

Voici par exemple un visuel de la Francilienne (N104), qui se trouve au sud de Paris entre les autoroutes A6 et A10. C’est sur cet axe que se déroulent des essais de véhicules autonomes en France. PSA Peugeot Citroën y fait par exemple rouler un C4 Picasso spécialement équipé.

La filiale de Nokia a également digitalisé avec la précision requise (10 à 20 cm de précision) un certain nombre d’axes routiers, tant aux Etats-Unis (baie de San Francisco, campus MCity dans le Michigan) qu’en Allemagne (région de Munich). Le Japon s’ajoutera à la liste d’ici la fin de l’année.

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Les zones tests ont été digitalisées en HD, grâce aux véhicules dont dispose HERE et qui intègrent un lidar sur le toit pour capturer des milliards de points en 3D et une foule de détails sur la surface de la route et son niveau de courbure, sans oublier le marquage au sol et les panneaux.

La cartographie des systèmes de navigation jouera un rôle essentiel à bord des futurs véhicules autonomes, d’autant que la base de données pourra tenir en compte en temps réel des évolutions.

Voir la vidéo.

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Pour sa part, TomTom a réalisé les premières cartes partielles pour des essais de conduite en Allemagne (autoroute A81) et aux Etats-Unis (sur l’Interstate I280). Des données qui sont exploitées par plusieurs partenaires, dont l’équipementier Bosch. Les autoroutes allemandes seront recartographiées d’ici fin 2015 pour justement autoriser la conduite automatisée.

Les cartes pour la conduite hautement automatisée se distinguent par deux points essentiels.
Outre la précision nettement accrue, le matériel cartographique est en outre constitué de plusieurs couches. Le calcul de l’itinéraire entre un point A et un point B, avec la succession des routes à emprunter, s’effectue via la couche de navigation de base. Mais, grâce à la couche de localisation, un véhicule automatisé détermine sa position précise au sein d’une voie de circulation.

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Pour ce faire, il compare par exemple des informations sur des objets (obtenues via les capteurs d’environnement) avec les informations correspondantes dans la couche de localisation. Le véhicule détermine ainsi sa position relative par rapport à ces objets. Située au-dessus, la couche de planification contient tous les attributs, à savoir marquages au sol, panneaux de signalisation ou encore limitations de vitesse, ainsi notamment que des informations sur la géométrie de la chaussée, telles que les virages ou pentes. A l’aide de la couche de planification, un véhicule automatisé décide par exemple du moment où il va quitter sa voie.

TomTom et Bosch entendent par ailleurs actualiser les cartes grâce à des flottes de véhicules équipés de capteurs appropriés. Ils seraient ainsi capables d’identifier également les modifications récentes du paysage routier, telles qu’embouteillages ou nouveaux
panneaux de signalisation. Les informations ainsi obtenues sur l’état actuel de la circulation seront alors transmises à un serveur, vérifiées et introduites dans les données cartographiques numériques.

HERE sélectionné pour un projet pilote d’ITS en Finlande

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La filiale du groupe Nokia*, spécialiste de la cartographie et des services de navigation, annonce avoir été sélectionnée par les Autorités de Transport Finlandaises pour diriger un projet pilote visant à communiquer des alertes de sécurité entre automobilistes en circulation.

Premier du genre à être initié en accord avec la directive européenne sur les ITS, ce projet baptisé COOP va permettre d’évaluer les réseaux mobiles et des technologies Cloud de localisation, en testant notamment leur capacité à communiquer rapidement des informations critiques de sécurité, tels que des plaques de verglas, un animal sur la route, une congestion inattendue ou encore un accident.

Prévue pour débuter en 2016, dans la région d’Helsinki, cette expérimentation permettra de déterminer comment la technologie peut rendre la conduite plus sûre, alors que les voitures deviennent de plus en plus connectées.

Le projet ne nécessite pas de balises en bord de route. Néanmoins, HERE étudie comment intégrer une infrastructure équipée si cela s’avérait nécessaire.

 

*Nokia a accepté le rachat de HERE par un consortium formé d’Audi, BMW et Daimler, qui détiendront chacun des parts égales. La transaction sera finalisée en 2016.

OMTA : une alliance voit le jour pour faciliter le paiement du transport public via les smartphones

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A l’initiative de HERE, ThalesScheidt & Bachmann et Verifone Mobile Money, une nouvelle alliance vient de voir le jour pour faciliter l’usage du transport public. L’OMTA (Open Mobile Ticketing Aliance) a pour vocation d’autoriser l’achat de titres de transport à partir d’une seule application et dans toutes les villes du monde.

L’alliance défend un standard ouvert. L’idée est de remplacer les cartes de paiement par le téléphone mobile qui, à l’aide de la technologie NFC ou Bluetooth peut échanger des données avec les terminaux utilisés par les opérateurs de transport public, Il suffit de s’enregistrer une seule fois sur une application créée par Here et de renseigner le profil avec les coordonnées bancaires. Ensuite, l’utilisateur peut planifier son itinéraire. L’application va calculer le tarif du voyage et débiter le client en utilisant le cloud. Elle indiquera également, en fonction de la date et du contexte, quel est le meilleur tarif.

La seule contrainte pour l’utilisateur est de sortir son mobile et de le présenter comme on le ferait pour une carte Navigo.

Il était logique pour HERE, qui avait déjà créé une plateforme pour le transport public et la mobilité urbaine, d’y ajouter le paiement.

Les premières applications sont attendues dès cette année.

HERE veut standardiser les données échangées entre les capteurs de véhicules et le cloud

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La filiale de Nokia, leader dans le domaine de la navigation, de la cartographie et de la localisation, a publié une spécification d’interface qui définit la façon dont les données collectées par les capteurs des véhicules peuvent être traitées dans le cloud. Le but de ce travail est d’aider le secteur automobile à accélérer le déploiement de technologies qui améliorent la sécurité et réduisent les bouchons, comme l’Horizon Electronique connecté et la conduite automatisée.

En élaborant cette spécification d’interface disponible sous une licence Creative Commons, HERE souhaite la proposer comme standard de transfert des données de détection depuis les véhicules vers le cloud. Avec une telle spécification d’interface standard, les données générées par la multitude de capteurs embarqués seraient homogènes, quel que soit le constructeur automobile. Elles pourraient être regroupées, traitées et analysées rapidement afin de créer un aperçu détaillé et en temps réel des conditions de circulation et de l’état des routes.

L’éditeur de cartes et de services est déjà en pourparlers au sujet de cette spécification d’interface avec plusieurs constructeurs automobiles de renom, et prévoit d’inviter les acteurs de ce marché à en discuter cet été.

Et on peut parier que le sujet sera abordé aussi lors du Congrès Mondial sur les ITS, dont HERE est sponsor et un des contributeurs les plus actifs.